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Artist presentation

Alexis Manchion

Photographe plasticien depuis une dizaine d'années, je vis et travaille à Redon en Bretagne. Originaire du Val-de-Loire où j'ai passé de nombreuses années et commencé la photographie de manière autodidacte avant d'être diplômé de l'école supérieure d'audiovisuel « Efet » à Paris.

 

Mon travail aux multiples ramifications s'articule principalement autour d'une photographie qui se transforme et évolue dans laquelle mélange bien volontiers le « documentaire » et photographies plasticiennes.

L'impact de l'Homme sur l'environnement et la modification du territoire sont aussi des questions récurrentes dans mon travail, influencé par plusieurs années de vie au cœur de l'OFB ( office français de la biodiversité ) en région Centre Val-de-Loire.

 

Depuis 2019 je travaille régulièrement avec le Maroc pour différents projets. La dernière réalisation est la restitution d'une résidence de plusieurs mois à Casablanca où ma photographie aborde de nouveau la « transformation » du médium photographique et un lien évident avec la peinture classique.     

 

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Artist statement

Perception

Depuis 2018

 

Perception aborde la thématique de la mutation photographique vers la post-photographie en lien avec la perpétuelle modification de notre environnement par la main de l'Homme. Toutes les œuvres de la série symbolisent des altérations végétales représentées ici par le travail de transformation artistique.

 

Concrètement, dans Perception, j'inverse les sens, déstructure, colle, contre-colle, froisse, assemble. Les œuvres de Perception ne se ressemblent pas, chacune d'elles avance sa propre idée, sa propre mutation, soit individuellement soit sous forme de séries à l'intérieur d'un projet plus vaste englobant différents points de vue. Que cela soit par la couleur, la déstructuration physique du papier, le découpage et l’assemblage de négatifs, la multiplication des images ou encore de la vidéo transformée en photographie, toutes les œuvres provoquent le sentiment d'interférer sur le paysage comme l'impact de l'Homme sur celui-ci.

 

Cependant, je ne montre pas de façon brutale le désastre écologique actuel au travers des diverses « sottises » humaines. C'est un constat tout aussi amer, mais plus dans la suggestion que dans l'affirmation directe. Tout comme dans la réalité, certaines des modifications que j'opère sur les images sont subtiles, le paysage semble presque paisible, à l'état naturel. Mais en regardant plus attentivement certaines images, il apparaît très clairement que celui-ci est irréel, qu'il a subi une mutation, souvent à cause de certaines fourberies humaines...À l'inverse certaines œuvres sont volontairement plus grotesques, spectaculaires dans leur apparence, comme souvent l'acte de l'Homme sur la nature...

 

Dans mon travail, j’aime jouer avec le regardeur, perturber ses sens, qu’il s’interroge ou reste pensif devant mes œuvres. Dans ce travail très vaste qui s’étale sur plusieurs années, il y a une recherche d’équilibre et de remise en question de mon propre médium. Je pousse parfois à l'extrême les possibilités des appareils pour créer ces nouveaux paysages... Dans « Perception » je reviens de façon dérangeante, onirique et ludique à une photographie « belle », tout en velours et profondeur, évidemment influencée par la « riche » mère qu’est la peinture et ses divers mouvements.

 

En proposant une nouvelle lecture de l'imagerie de nos paysages, Perception questionne à la fois le médium photographique, ses « possibles limites », son futur mais aussi l'avenir de notre environnement. C'est aussi paradoxalement la liberté de pouvoir proposer plusieurs options artistiques sans être contraint par une ligne directrice et laisser libre cours à la modélisation d'un nouvel espace, une mutation... C'est une opposition à la formalité laissant le spectateur libre d'interpréter chaque œuvre selon sa propre perception...

 

Vers quoi « évoluer » ? Quel monde quand il sera trop tard pour l’Humanité ? « Perception » est un monde dans lequel l’humain n’est plus là, ses traces disparaissent, la végétation reprend follement ses droits, de manière volontairement confuse...

Il ne reste que le témoignage de ces fresques végétales, ces mutations, à la fois « vestiges » et « futurs » du médium photographique en passant par l’acte plasticien jusqu’au propos environnemental.

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