Artist presentation
Fiona Segadães Da Silva
Née en 1995, Fiona Segadães Da Silva est une photographe plasticienne et éditrice dont la pratique s’ancre dans une approche sensible du réel. Elle vit et travaille actuellement proche de la côte d’Albâtre en Normandie. Attentive à ce qui tremble, persiste ou s’efface, elle y construit un langage visuel poétique et fragmentaire à travers une pratique photographique qui prend soin du sensible. Explorant les états transitoires, les zones de silence et les formes d’apparitions discrètes,
son travail a été présenté en France et à l’international, notamment à la Biennale de la photographie de Mulhouse avec Photographic Exploration Project, au Casino Luxembourg avec CAHIER d’images, à Arles avec le festival Impulse et durant la Cracow art week avec Rust Publishing. Elle est lauréate de plusieurs prix et soutiens à la création.
Fiona est également fondatrice de la maison d’édition associative cahier des lucioles, à travers laquelle elle développe des objets imprimés et des recherches éditoriales collaboratives.

Artist statement
Cherchant à révéler les tensions silencieuses qui imprègnent nos corps et nos environnements, elle s’inspire de la liminalité de l’existence — entre lumière et ombre, intimité et éloignement —
j'utilise la photographie comme un outil poétique pour franchir ces seuils et en explorer la profondeur. Je construis des récits visuels faits de traces, d’indices, de gestes ténus, dans une recherche continue autour de l’image photographique comme espace de révélation.
« les traces énigmatiques des autres » est un projet photographique qui prend la forme d’un ensemble photographique et constitue une réflexion contemplative sur la fragilité du monde vivant. Il propose une méditation visuelle et sensorielle sur notre vulnérabilité partagée. À travers des images très attentives zones de lumière et d’ombre, ce travail explore les liens subtils et souvent imperceptibles qui nous unissent aux autres vivant.e.s, des liens fragilisés par des logiques d’exploitation et d’oubli. En s’inscrivant dans une démarche à la fois poétique et infra-politique, ce projet évoque un monde en mutation, où les écosystèmes et les espèces sont en mouvement constant. L’éco-anxiété qui l’habite devient alors une forme de lucidité, un appel à ralentir, à ressentir, et à reconsidérer notre place dans l’équilibre fragile du vivant. Les images de cette série sont des fragments, des éclats d’un monde qui résiste en silence, offrant une prise de conscience de la fragilité de nos liens précaires.