Présentation de l'artiste

Véronique Wlody

Véronique Wlody est une photographe française et directrice artistique, diplômée d’une école

supérieure en Arts Graphiques et formée au San Francisco Art Institute. Après plusieurs années

passées aux États-Unis et au Vietnam, où elle ouvre son studio, elle revient en France et déve-

loppe une pratique photographique ancrée dans une exploration de l’invisible, de la mémoire,

du sensible. Autodidacte en photographie, elle commence par l’argentique, développant elle-

même ses films et tirant ses images, une approche qui continue d’influencer son regard même en

numérique. Son travail, essentiellement en noir et blanc, se construit en fragments, entre traces

fugaces et échos du réel. Engagée sur des questions sociales, elle documente des communautés

marginalisées et interroge l’empreinte du passé sur le présent. Son oeuvre a été exposée à Arles,

Paris et Bruxelles, et elle a été représentée pendant dix ans par la Galerie Voz’Images.

Son prochain livre, ‘ Invisible ‘, prolonge cette quête de l’insaisissable et du sensible.

Constellation Sensible est une exploration poétique de l’imperceptible, du trouble, et de

l’apparition fugace. Ce travail s’inscrit dans une recherche sur les limites de la perception,

sur ce qui échappe au regard direct mais qui imprime la mémoire - silhouettes effacées,

fragments de corps, objets orphelins, traces lumineuses.

La série présentée interroge la présence, le vivant, et les liens invisibles entre les choses.

Chaque image est pensée comme une particule autonome d’un tout plus vaste, comme une

étoile isolée dans une cartographie sensible. Les corps sont là, parfois, ou seulement

suggérés. Des matières, des flous, des doubles expositions dessinent des seuils, des

passages entre le visible et l’invisible.

Ces photographies ne cherchent pas à affirmer, mais à suggérer. Elles donnent à voir ce que

l’on croit deviner. Elles esquissent une narration intime et discontinue, faite d’échos et de

respirations. Le féminin dans cette série n’est pas une représentation directe, mais un

souffle. Une façon d’être au monde, d’habiter le regard et de laisser place à la fragilité,

à l’émotion, à la sensation.

Theo Giacometti

Pasquale Biasco

Stephanie O'Connor

Tomoko Nakagawa